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2007-09-01, 14h42 | #1 |
Serf
Date d'inscription: septembre 2007
Messages: 7
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[Unknown Armies] Always Low Prices!
Salutations,
À l'instar de Jocelyn, je mène une campagne d'Unknown Armies qui en est encore à ses débuts. Si la chose vous intéresse, voici le synopsis de nos parties (que je tâcherai de mettre à jour sous peu). Encore une fois, je recycle sans scrupule du matériel posté plus tôt sur le (défunt) sous-forum francophone de Midnight's Lair!
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Talleyrand Le Vice au Bras du Crime Campagne en cours: Always Low Prices! (Unknown Armies) Synopsis et discussions : http://antonluckshaven.spaces.live.com/ |
2007-09-01, 14h43 | #2 |
Serf
Date d'inscription: septembre 2007
Messages: 7
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Re : [Unknown Armies] Always Low Prices!
Session 0.1- Are You Asleep?
Campagne: Always Low Prices! Jouée le: 3 juillet 2007 Joueur présent: David (Jack Parr) Ce face-à-face a été une bonne occasion de tester de nouveau les règles, de mieux les comprendre et les utiliser, mais aussi d'en apprécier la flexibilité! Avant de commencer, nous avons d'ailleurs fait un petit test de combat entre Jack Parr et un "Stock Thug" ("Deuh."). Un coup de pied dans les couilles et une bouteille cassée plus tard, notre "Stock Thug" plaidait pour sa vie à genoux, mais pas sans avoir infligé d'assez sérieuses blessures à son adversaire. Au cours du combat, des règles pour ce coup de pied irrégulier, ainsi que pour le désarmement, ont été joyeusement testées. « So, you work at the ‘Mart? » Notre récit s’ouvre dans un bar enfumé. Un homme vient s’asseoir au bar et commande un verre de fort. Le barman s’exécute et essaie d’entamer une conversation. L’homme joue avec un petit macaron sur lequel se trouvent un smiley et le slogan « Always Low Prices! ». « So, you work at the ‘Mart? de demander le barman en se servant un verre sur glace. -Looks like it, de répondre l’homme avec un regard pesant. Il semble en avoir pas mal sur la conscience. Quelque part dans la trentaine, il a l’allure d’un nomade. Ses vêtements, simples, usés, mais propres, ne dissimulent pas entièrement une carrure solide, mais nerveuse. Le barman, après une gorgée de whisky, invite son client à s’expliquer… McMuffin ou McGuffin? Retour en arrière. Notre homme, un dénommé Jack Parr, est en ligne dans un McDonald’s autoroutier. Le soleil n’est pas encore levé. Il a une heure à tuer en attendant l’homme qui le mènera à Indianapolis, sa prochaine destination. Il espère y trouver de l’emploi. Il n’est pas seul. Attablée devant un cabaret où se trouvent les restes d’un déjeuner et de plusieurs cafés, une femme dans la jeune vingtaine semble elle aussi prête à reprendre la route. Le caissier, un rouquin à la voix pleine d’un enthousiasme explosif, sert les quelques clients qui séparent Jack de la caisse puis lui donne sa chance. Il commande un café. « Seulement un café? Peut-être qu’un petit McMuffin ferait du bien avec ça? » Jack hésite. « Allez! C’est aux frais de la maison! » Nouvelle hésitation. Finalement, l’enthousiasme du caissier a raison de ses résistances. Armé de ce repas et d’un café noir, il va s’asseoir pour consommer ce joyeux festin. Covoiturage Ed, qui a mené Jack jusqu’ici, vient le ramasser comme prévu vers sept heures. L’auto-stoppeuse du McDonald’s est également à l’extérieur. Ed accepte de la transporter elle aussi. Une fois dans la voiture, une brève conversation permet de découvrir qu’elle s’appelle Clara. Prétextant la fatigue, elle s’assoupit dans le siège arrière, laissant Ed et Jack discuter de tout et de rien. Ils arrivent éventuellement à Indianapolis, destination finale d’Ed et de Jack. Plantés sur un coin de rue, les deux auto-stoppeurs échangent quelques mots. Jack l’invite à l’accompagner, mais elle refuse, répondant avec ambivalence à la plupart de ses questions. Leurs chemins se séparent, pour le moment. D’une chambre à l’autre Jack trouve refuge dans une auberge de jeunesse. Heureusement, elle est peu fréquentée ce soir-là et il a la chambre à lui. Déposant ses trucs, il est heureux, après une bonne douche de pouvoir s’endormir pour une nuit réparatrice de sommeil… Mais il n’en est pas ainsi. Jack se réveille soudainement. Il est dos contre terre, sur un plancher couvert d’un tapis malodorant. Il se trouve dans une chambre d’hôtel miteuse. Il porte des vêtements sport noirs, et des gants. À quelques pieds de lui se trouve un corps féminin vêtu de même façon, mais lui tournant le dos. À quelques centimètres de sa main droite se trouve un revolver encore chaud. Entre les deux lits simples qui se trouvent dans la pièce se trouve un corps criblé de balles. La fenêtre de la chambre est ouverte. Jack reprend peu à peu ses esprits. Inspectant son propre corps, il réalise que sa veste est percée en avant à quatre endroits et qu’à chacun de ces endroits se trouve un peu de sang. Passant ses mains sous sa veste, il est plus ou moins soulagé de constater qu’il n’est pas troué de balles. Enlevant la veste pour ce faire, il voit toutefois que trous du devant correspondent à des trous à l’arrière et à des impacts de balles dans le mur… Il approche ensuite la femme. Un revolver se trouve aussi sur le sol près d’elle, mais, fait plus remarquable, son visage n’est plus couvert de peau! Une mâchoire en forme de rictus, des yeux globuleux, des muscles, de la chair et du sang : impossible de la reconnaître. Il la fouille et trouve dans ses poches la même chose que dans les siennes : une pièce de vingt-cinq sous. Des bruits provenant de l’extérieur l’interrompent. Regardant par la fenêtre, il réalise que quelqu’un a descendu les six étages par l’escalier d’incendie et fuit maintenant dans la ruelle se trouvant en contrebas. Jack ne parvient pas à bien voir le fuyard, seulement sa silhouette, mais il le voit jeter quelque chose à la poubelle. Entendant des sirènes de police qui approchent, il fouille l’homme criblé de balles. Il trouve dans ses poches quelques billets et une clé sur laquelle est inscrit le nombre 42. Sans attendre son reste, il suit l’exemple du fuyard et prend la poudre d’escampette par la fenêtre. Il regarde rapidement dans la poubelle… L’homme y a jeté le visage de la femme laissée derrière dans la chambre. Dormez-vous? Jack sait pertinemment que quelque chose ne tourne pas rond, mais il ne perd pas son sang-froid. Il retourne à l’auberge de jeunesse, se débarrasse de ses vêtements ensanglantés et prend une douche. Puis, il ramasse ses trucs et trouve refuge dans un autre hôtel. Écoutant la télé, il finit par voir aux nouvelles des rapports du double homicide, mais les reporters sont avares de détails. Il décide donc de dormir un peu. Il se réveille soudainement, une quinzaine de minutes après s’être assoupi, avec l’envie inexplicable de composer un numéro de téléphone. Il vient pour le composer sur l’appareil se trouvant dans la chambre, mais opte plutôt pour un téléphone public se trouvant à l’extérieur. Le numéro lui revient à l’esprit sans problème, même s’il n’en connaît pas l’origine. Au bout du fil, une voix synthétique finit par lui répondre, lui demandant : « Are You Asleep? -The **** I am! » L’interlocuteur de Jack raccroche. Il demeure perplexe lorsqu’une voix familière l’apostrophe. C’est Clara.
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2007-09-01, 14h44 | #3 |
Serf
Date d'inscription: septembre 2007
Messages: 7
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Re : [Unknown Armies] Always Low Prices!
À qui la faute?
Elle semble angoissée. Elle lui avoue que, depuis son arrivée à Indianapolis, elle l’a suivi. Jack demande des explications. Clara est pour le moins évasive. Elle lui explique qu’il y avait quelque chose dans son McMuffin et qu’elle le suivait pour mesurer les effets de ce quelque chose. Elle craint donc qu’elle soit en partie responsable de ses récentes mésaventures et veut faire amende. Jack reprend son calme et lui demande de décrire ce qu’elle a vu. Elle lui explique qu’elle l’a suivi jusque dans l’auberge de jeunesse. Une quinzaine de minutes après son entrée, il serait ressorti, aurait fait un appel dans un téléphone public, puis se serait rendu dans une ruelle se trouvant à plusieurs blocs de là. Une camionnette blanche l’attendait là. Il y serait entré et serait ressorti, une vingtaine de minutes plus tard, avec une femme. Tous deux habillés de noir, ils se seraient rendus dans l’hôtel miteux où Jack s’est éveillé. Peu après, plusieurs coups de feu se sont fait entendre. Clara a vu l’homme quitter la chambre par la fenêtre, puis Jack. Elle l’a ensuite suivi jusqu’à son repaire actuel et a décidé de l’aborder. Jack digère le tout, puis accepte à son tour de lui expliquer ce qui lui est arrivé. Clara en vient à la conclusion que les problèmes de Jack ne sont pas exactement de sa faute, que quelqu’un lui a magouillé l’esprit. Au contraire, elle croit que le McMuffin serait à l’origine de sa survie extraordinaire aux balles dirigées vers lui. Elle accepte tout de même de l’assister une dernière fois avant de partir. Prenant la clé que Jack a trouvée, elle fait un appel de son cru. Après quelques minutes au téléphone, elle lui revient et lui donne l’adresse qui correspond à cette clé. The Answer to Life, the Universe, and Everything…Not Really L’adresse correspond à une maison particulièrement décrépite, dans une vieille banlieue de Chicago. Cogner à la porte ne donne aucun résultat, Jack fait donc le tour de la maison. Une fenêtre à l’arrière est ouverte, des indices laissent penser que quelqu’un est déjà passé par là récemment. Il entre prudemment dans la maison. Le rez-de-chaussée semble inhabité depuis des années, poussiéreux et rempli de meubles abîmés. Jack se dirige donc lentement vers le sous-sol. Encore une fois, des indices indiquent qu’il suit les pas d’un autre intrus. À mi-chemin dans l’escalier qui mène au sous-sol, il l’interpelle. La réponse, une voix masculine mélodieuse, lui arrive rapidement et l’invite à entrer au sous-sol. Il s’exécute. La grande pièce dans laquelle il entre est pour le moins singulière. Les murs sont couverts se cartes de différentes régions des États-Unis sur lesquelles le tracé de certaines autoroutes a été surligné à l’aide de marqueurs de couleur. Éparpillés sur les tables se trouvent des tas de papiers, des atlas, des brochures publicitaires pour la compagnie Wal-Mart. Dans un coin de la pièce se trouvent un lit de camp et d’autres traces d’une occupation spartiate des lieux. Au centre de la pièce se trouve un grand homme au crâne rasé et aux yeux pénétrants. Jack reconnaît immédiatement la silhouette de l’homme qui a fui la chambre d’hôtel où il s’est éveillé, l’homme qui a jeté un visage aux poubelles. « Tu es venu finir le travail? lui demande-t-il d’un air défiant. -Je ne sais pas de quoi tu parles, lui répond Jack, sincèrement confus. » L’homme au crâne rasé semble considérer cette réponse. Il l’observe avec attention, puis acquiesce silencieusement. Il s’empare lentement d’une pile de notes se trouvant à proximité et la glisse dans son manteau de cuir. Puis, il s’approche lentement de Jack. Une fois devant lui, il lève lentement la main vers son visage. Jack parvient à rester de marbre, n’affichant aucune peur. L’homme au crâne rasé lui souffle à l’oreille de ne pas entraver son chemin de nouveau, sinon il en paiera le prix. Puis, il quitte le sous-sol et la maison. Jack reprend son calme et fouille sommairement le sous-sol. Parmi les atlas, il en trouve un, particulièrement usé, où sont indiquées les localisations de tous les Wal-Mart et McDonald’s des États-Unis. Des lignes lient certaines des positions, des chiffres sont griffonnés çà et là. Tous ces indicateurs convergent sur un point : la ville de Chicago. Jack empoche le livre, sans trop savoir pourquoi. On cogne soudainement à la porte. Incertain, Jack remonte au rez-de-chaussée discrètement et jette un œil par la fenêtre. C’est un livreur de FedEx. Il répond à la porte, se faisant passer pour l’occupant des lieux. L’enveloppe qu’on lui tend contient un message laconique d’un certain « gopher333 ». L’individu en question semblait en contact électronique avec l’occupant de la maison. Il l’avertit de ne plus utiliser son courriel, qui serait compromis. En réponse à une requête récente – l’analyse d’une série de chiffres apparemment dénués de sens – il lui annonce qu’il a trouvé à quel site géographique correspondent ces informations : c’est un terrain autrefois vague de Chicago où sera bientôt inauguré le plus grand Wal-Mart en Amérique. Perplexe, mais intrigué, Jack se dit qu’il est temps de quitter cette maison. En sortant, il jette un œil dans la boîte aux lettres. L’occupant de la maison a reçu une enveloppe : elle contient un formulaire d’application chez Wal-Mart… Épilogue « Et voilà mon histoire. » conclut Jack. Le barman lui verse un nouveau verre et s’en sert un également. Les deux hommes commencent à avoir la tête qui tourne, il se fait tard, le bar est presque vide. Jack empoche le macaron sur lequel sourit toujours la mascotte du Mart. « À la prochaine mon vieux. » Il laisse quelques billets sur le bar et quitte l’établissement. Fin de cette première session!
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