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#1 |
Mécène
![]() Date d'inscription: février 2013
Localisation: Québec, QC
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Re : Saga Namurienne
Une Saga Namurienne Telle que racontée par Kaerun, Guerrier Drake Cinquième entrée C’était réellement une magnifique chambre, signe d’un prince ou d’un roi. À notre, tour, Oreth, Zardak et moi-même découvrions la chambre et scrutait ses moindres recoins de nos yeux. Elle était richement décorée, avec de magnifiques meubles en ébène sculpté, de grandes tapisseries, un tapis provenant sûrement des plus fins artisans du royaume, un grand lit à baldaquin sur lequel étaient soigneusement pliés des vêtements dorés et pourpres très chic. Mais ce qui attira le plus notre attention fut le solide coffre placé tout juste devant le lit Désirant savoir ce que contenait celui-ci, Alek examina soigneusement le loquet, la serrure et la surface du coffre afin de s’assurer qu’il ne cachait aucun piège. Me signifiant que tout était en ordre. Sachant que nous n’avions guère de temps pour la subtilité, je m’approchai du coffre et insérai la pointe de mon épée dans le loquet, m’en servant comme levier pour briser la serrure. Celle-ci était particulièrement solide et je dus m’y reprendre à plusieurs fois pour faire sauter le verrou. Après quelques efforts, le coffre fut enfin ouvert et nous révéla son contenu. De nombreux vêtements, de l’argent en pièce d’or, une pierre ionique et une amulette mystérieuse taillée dans le/1000 D'image de flammes ardentes. -C’est une amulette de « Boules de Feu », nous dit Oreth, qui venait de reconnaître l’objet. C’est un objet magique permettant à son porteur de lancer tel un mage le sortilège de « Boule de Feu » même si celui-ci ne possède aucune capacité en magie. Ses effets peuvent toutefois être décuplés dans les mains d’un véritable mage, l’énergie contenue dans l’amulette permettant de nombreuses incantations. [size=12]Après de courtes délibérations, nous décidâmes donc de confier l’objet à Zardak, le spécialiste offensif du groupe. Avec une telle énergie, celui-ci pourrait nous fournir un puissant soutien balistique et tactique en cas de combat, un atout non négligeable à notre force de frappe. Alek, quant à lui, fourra les précieux vêtements dans son sac, espérant les revendre à prix fort une fois en ville… Oreth eu alors une nouvelle vision, visualisant un système complexe d’engrenage intra-muros se raccordant à cette pièce. Il ne savait pourquoi, mais il avait la nette impression que cette pièce cachait une autre voie. Sa vision terminée, il nous raconta ce qu’il avait vu et tous ensembles, nous nous tournèrent vers le tableau de contrôle, plus précisément le troisième levier que nous n’avions pas encore touché et qui semblait nous appeler. Zardak s’avança alors et abaissa le levier… Nous entendîmes comme un soudain bruit d’écrous métalliques agissant de concert et bientôt, une partie du mur à notre droite s’ouvrit pour nous dévoiler un long escalier de pierre qui semblait descendre dans les profondeurs du château… Au fur et à mesure que nous descendions, l’air nous paraissait plus lourd, plus humide. Des torches empestant le suif prodiguaient éclairage le long de l’escalier qui nous entraînait toujours plus profondément dans le sol. Pendant quelques minutes, nous continuâmes de descendre, jusqu’à ce que le sol et le mur changent nettement de composition une fois la dernière marche franchie. De pierre maçonnée et travaillée, nous débouchâmes sur un long corridor de terre creusée. De plus en plus, le sentiment d’oppression se fait plus fort, alors que nous avions un peu plus à chaque instant la certitude d’être tombés dans un endroit où nous ne devrions pas être. Alek remarqua alors quelque chose sur le sol -Regardez, nous dit-il, des traces de pas… et elles semblent fraîches ! Cord se pencha alors pour observer à son tour -Effectivement…, cela signifie donc que quelqu’un est passé ici récemment, peut-être même TRÈS récemment. Je crois que nous sommes sur la bonne voie, dit le prêtre en se redressant. S’entama alors une longue marche... très longue marche à la poursuite de ces mystérieuses traces. Le couloir paraissait s’étendre sur des kilomètres et ne semblait jamais vouloir se terminer, nous attirant chaque fois davantage dans les profondeurs de la terre et du monde… Puis enfin, après près d’une heure de marche… le couloir s’ouvrit… S’ouvrit devant nous une grande caverne aux allures de mine. D’immenses échafaudages s’élevaient le long des parois et recouvraient presque entièrement les murs de cavernes, descendant même dans le sol par le biais de grands puits rougeoyants dans le roc. Sur chacun de ses échafaudages, des centaines, peut-être un millier de gobelins, kobolds, orks, gnolls et autres s’activaient avec frénésie, certains transportant des armes, d’autres du bois, d’autres encore de lourds sacs de minerais. La caverne était baignée à demi d’un unique petit lac contenu par des digues, lequel semblait être l’unique source d’eau du lieu. Son seul point d’ouverture semblait être une cavité érodée assez large pour permettre le passage d’un homme. Sans attendre d’être vus, nous nous cachâmes derrière l’un des nombreux stalagmites de la caverne et nous regardions, sidérés, de voir autant d’activité. -Ça alors, on dirait une véritable installation militaire ! Dit Alek -Qui que soit notre cible, il semble qu’il ait quelques ressources dans sa manche, ajouta Cord, dégoûté de voir autant de goblinoïdes. -Nous devons tenter de passer inaperçus. Nous ne ferions pas le poids devant autant d’adversaires, dit alors Zardak. -Très bien, dis-je, nous longerons les stalagmites de la caverne. Regardez là-haut, les gobelins semblent s’engager dans un grand tunnel qui passe au-dessus du lac. Nous pourrions peut-être aller y voir en passant par la crevasse au bout du lac. -Bonne idée, Kaerun, me dit Cord. Cela nous évitera les tunnels officiels. Ainsi, profitant du capharnaüm ambiant, nous nous glissâmes le long des stalagmites jusqu’au petit lac. Avec le minimum de bruit possible, nous nous infiltrâmes dans l’eau. - Et merde ! Cette eau est totalement croupie, murmura Alek, avec une mine de dégoût. L’eau est devenue brune tellement elle a été polluée. - Oui, cela va poser problème pour la progression, mais au moins, nous serons cachés des regards, répondis Oreth avec son calme habituel. Moins d’une minute plus tard, nous étions jusqu’au cou dans l’infect liquide et nagions en tentant de produire le moins de remous possible dans l’ondée. Heureusement, les travailleurs semblaient beaucoup plus préoccupés par un travail urgent que par l’état du lac et nous passâmes sans encombre jusqu’à la crevasse. Celle-ci était au trois-quarts immergée et nous força, bien malgré nous, à plonger entièrement dans l’eau huileuse pour franchir l’ouverture. Enfin, nous étions parvenu de l’autre côté ! J’avais vu juste, un pont relié au tunnel des gobelins traversait ce qui restait du lac à une autre berge. Celle-ci recoupait trois tunnels dans lesquels s’égayaient les gobelins. Sans bruits, nous nous plongèrent jusqu’au pont et de sous sa structure de bois, nous espionnèrent le tunnel du centre, celui où l’activité semblait la plus fébrile. Sans relâche, des gobelins armés de pic de mine s’y engouffraient sous les injonctions méprisantes de gnolls et d’orks, alors que d’autres en ressortaient, portant des cadavres de gobelins mineurs tombés sous l’épuisement. Le tunnel s’étendait bien au-delà de notre vision, semblant remonter lentement vers la surface. Jugeant celui-ci trop occupés, nous nous dirigeâmes vers le tunnel de droite, un peu plus à l’écart et visiblement peu fréquenté. Nous attendîmes alors que le trafic des goblinoïdes diminue quelque peu, puis nous sortîmes de l’eau pour nous glisser subtilement dans le tunnel, traînant nos vêtements gorgés d’eau avec peine. Une fois hors de vue, Oreth mit à profit ses pouvoirs et extirpa magiquement toute l’eau contenue dans nos habits et la fit disparaître dans le sol. En quelques secondes, nous fûmes à nouveau complètement secs, à notre grand soulagement. Cela diminuerait significativement les traces de notre passage et nous fatiguerait beaucoup moins sans le poids supplémentaire de l’eau à traîner. Ne voyant aucun gobelin en vue, nous parcoururent le tunnel rapidement, craignant chaque seconde d’être repérés par des yeux invisibles. L’endroit était en effet dépourvu de cachette et faisait de nous des proies faciles pour des yeux indiscrets. Pendant quelques minutes, nous marchâmes ainsi, ne voyant aucun signe de vie. Le tunnel aboutit finalement à une grande caverne plongée dans les ténèbres. Tout juste devant l’entrée, une rudimentaire pancarte annonçait quelque chose écrit en goblinoïde. Aucun de nous ne parvenant à lire l’alphabet haché et difforme des gobelins, nous continuâmes à avancer, armes dégainés et prête à affronter tout danger. Si l’un de nous avait pu déchiffrer l’indication, il y aurait lu : Danger ! Présence de prédateurs ! Ne pas entrer sans le guide. Nous marchâmes ainsi dans les ténèbres, nous sentant épiés par des yeux cachés. Le sentiment d’être attendu par quelque chose d’invisible. Malheureusement pour nous, nos soupçons se confirmèrent bien vite, à une vitesse fulgurante même. J’entendis un court sifflement, suivi d’un bruissement d’air. Levant la tête, je ne vis que trop tard quelque chose tomber droit sur moi et m’envelopper entièrement comme dans une énorme cape gluante. Horrifié, j’était prisonnier et regardais avec horreur ce qui ressemblait à une grande bouche circulaire attendant de me dévorer. Me débattant comme un forcené, je sentis la bête enrouler ses tentacules autour de mon corps et resserrer son étreinte pour tenter de m’étouffer. Usant de toute ma force, je résistai à la force de constriction, la bête s’échina de plus belle,e mais fut soudainement secouée d’un spasme de douleur qui lui fit desserrer brusquement sa prise. Profitant de l’occasion, je repoussai la bête. Celle-ci se détacha de moi et s’écrasa sa vie au sol, une flèche d’Alek planté droit dans ce qui semblait être son crâne. Son corps ressemblait à une immense cape de peau noire terminée de petits tentacules noirs d’une tête en forme de pointe. C’était une Mante, un prédateur des profondeurs. Ceux-ci chassaient en enveloppant leurs victimes de leur corps pour les étouffer, pour les remorquer ensuite au plafond où ils pouvaient les dévorer à leur guise. Une nouvelle Mante attaqua et enveloppa Alek, espérant le remorquer au plafond. Saisissant mon épée, je frappai la tête de la bête et scindai son crâne en deux, la laissant s’écrouler au sol. Voyant que la caverne débouchait sur un corridor menant à une porte, nous nous dépêchâmes de sortir de cet antre de prédateur pour nous engager dans la nouvelle voie. Bien mal nous en prits, car quelques instants après avoir pénétré, nous étions de nouveau attaqués. En un instant, un immense bras à la paume entièrement pourvue de crochets m’agrippa et me souleva de terre devant les yeux ébahis de mes camarades, me faisant lâcher mon épée. Oreth subit le même traitement et fut lui-aussi arraché du sol avant même que les autres puissent réagir pendant qu’une troisième créature attaquait le reste du groupe. Me débattant comme un lion, je sentis les grands doigts de mon oppresseur se raidir et tenter à son tour de m’étouffer. Dans les ténèbres, je pouvais voir son corps trapu et blême tapi dans l’angle du couloir. Avec douleur, je sentis mes os être impitoyablement pressés pour être broyés. Ne pouvant user de mon épée, je fis appel à l’héritage de ma race pour me défendre. Cette chose allait bientôt goûter la fureur des Drakes! Inspirant tout l’air que mes poumons oppressés pouvaient me permettre, je recrachai un grand nuage de gaz corrosif sur ce qui semblait être le visage de mon assaillant. Hurlant de douleur sous la morsure du gaz acidifié, la créature me fit retomber au sol. Cord profita de l’occasion et écrasa son marteau en pleine poitrine du monstre avec toute la force possible pour un Piken. Vaincue, le monstre tomba au sol, mort avant d’avoir touché terre. De son côté, Oreth avait plus durement souffert des effets de la constriction, mais avait user de la même stratégie en gratifiant son adversaire d’un brûlant jet de flammes jailli de ses paumes. Carbonisé, celle-ci n’avait eu d’autre choix que se relâcher le mage vixen au sol. Quant au dernier monstre, Alek esquiva lestement d’un bond de côté la poigne qui tentait de l’agripper et logea deux flèches dans son corps, le clouant littéralement sur le mur du couloir. Furieux, la créature tenta de se libérer des pointes, mais Zardak intervint rapidement en relâchant son propre déluge de flammes ardentes sur le corps de la bête. Entièrement consumée, la bête ne formait plus qu’un tas de cendres au sol… |
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