med-fan, vous aimez ou pas?

Anadiel · 2009-06-16, 11h20

D'accord, mon erreur

J'avais placé dark du côté des thématiques alors que ça se situait dans l'ambiance.

Enfin, pour poursuivre la réflexion, je voulais prendre le temps de contraster la fantasy avec le fantastique. D'abord, une petite définition ; pour moi, le fantastique, c'est l'irruption d'un élément surnaturel dans un contexte naturel. Par exemple, une histoire de fantôme dans un monde contemporain à l'image du nôtre c'est du fantastique. Dans la fantasy, tout le contexte est lui-même surnaturel au sens où, par exemple, un fantôme n'est pas anormal. C'est peut-être rare, mais tout de même parfaitement cohérent pour quelqu'un vivant dans cet univers.

Ainsi, dans un jeu comme Vampire, nous sommes en plein fantastique et le focus de l'exploration peut alors devenir la différence du personnage, le fait qu'il soit à part. En effet, pour ce qui est de l'univers, nous sommes en terrain connu et l'attrait du jeu est de nous arracher au connu, de le bouleverser un peu.

Dans la fantasy, tout l'univers nous est inconnu et alors, notre point d'ancrage, ce qui nous permet de nous lier avec ce qui se passe devra alors consister en ce qui est commun avec nos vies. Une des bonnes façons de le faire, c'est de passer par des émotions assez primaires : peur, colère, joie, etc.

Dans Vampire, on tente de se "déshumaniser", d'adopter une perspective inhabituelle tandis que dans la fantasy, on tente d'anthropomorphiser ce qui est étrange. Un peu comme dans les animations de Disney. Je pense ici au Roi lion, où tous les animaux ont des traits de caractères bien humains, nous permettant de nous plonger dans l'histoire. (Qui est grosso modo une adaptation de Hamlet.)

Maintenant, la question que je me pose est la suivante : Dans quelle mesure les jdr de fantasy ont-ils su exploiter les possibilités d'exploration du contraste humain-étranger ? A-t-on su créer les conditions favorables à de tels exercices de découverte ? À ce sujet, le jeu Burning Wheel est je crois un pionnier et j'invite donc tous les amateurs de fantasy à y jeter un oeil, ne serait-ce que parce qu'il est magnifiquement écrit et qu'il est à même de susciter de profondes et intéressantes réflexions sur le design d'un jeu de rôle.

2009-06-16, 11h20	#1
Anadiel Homme libre Date d'inscription: mai 2009 Localisation: Montréal Messages: 18	Re : med-fan, vous aimez ou pas? D'accord, mon erreur J'avais placé dark du côté des thématiques alors que ça se situait dans l'ambiance. Enfin, pour poursuivre la réflexion, je voulais prendre le temps de contraster la fantasy avec le fantastique. D'abord, une petite définition ; pour moi, le fantastique, c'est l'irruption d'un élément surnaturel dans un contexte naturel. Par exemple, une histoire de fantôme dans un monde contemporain à l'image du nôtre c'est du fantastique. Dans la fantasy, tout le contexte est lui-même surnaturel au sens où, par exemple, un fantôme n'est pas anormal. C'est peut-être rare, mais tout de même parfaitement cohérent pour quelqu'un vivant dans cet univers. Ainsi, dans un jeu comme Vampire, nous sommes en plein fantastique et le focus de l'exploration peut alors devenir la différence du personnage, le fait qu'il soit à part. En effet, pour ce qui est de l'univers, nous sommes en terrain connu et l'attrait du jeu est de nous arracher au connu, de le bouleverser un peu. Dans la fantasy, tout l'univers nous est inconnu et alors, notre point d'ancrage, ce qui nous permet de nous lier avec ce qui se passe devra alors consister en ce qui est commun avec nos vies. Une des bonnes façons de le faire, c'est de passer par des émotions assez primaires : peur, colère, joie, etc. Dans Vampire, on tente de se "déshumaniser", d'adopter une perspective inhabituelle tandis que dans la fantasy, on tente d'anthropomorphiser ce qui est étrange. Un peu comme dans les animations de Disney. Je pense ici au Roi lion, où tous les animaux ont des traits de caractères bien humains, nous permettant de nous plonger dans l'histoire. (Qui est grosso modo une adaptation de Hamlet.) Maintenant, la question que je me pose est la suivante : Dans quelle mesure les jdr de fantasy ont-ils su exploiter les possibilités d'exploration du contraste humain-étranger ? A-t-on su créer les conditions favorables à de tels exercices de découverte ? À ce sujet, le jeu Burning Wheel est je crois un pionnier et j'invite donc tous les amateurs de fantasy à y jeter un oeil, ne serait-ce que parce qu'il est magnifiquement écrit et qu'il est à même de susciter de profondes et intéressantes réflexions sur le design d'un jeu de rôle.