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Envoyé par BastienCil
Moi ce qui m'intéresse de D&D4 est justement que je le trouve plus complexe, plus mature, qu'il y a plus de défi et quelques autres raison.
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Malheureusement tu fais exactement ce que tu reproches à Eliana. Elle dit exactement ce que tu dis, soit qu'elle trouve une édition plus mature que l'autre, et que son plaisir est plus grand dans l'édition qu'elle préfère, tout en comprenant qu'une proportion importante de joueurs puissent apprécier l'autre édition.
Tu as l'épiderme trop sensible Bastiencil... Tout le monde devrait respirer par le nez ici... Inspirez... Expirez... Inspirez... Expirez... Ahhh... Sentez monter en vous la paix et la quiétude du dieu des rolistes...
Quelques observations sur le sujet de la discussion.
Personnellement, l'idée que tout doit être balancé ne m'attire pas du tout. À la base, le
roleplaying n'est pas basé sur l'idée de règles balancées et uniformes, d'un système précis de règles, ou d'un système rigide et impossible à adapter.
Le
roleplaying c'est d'abord et avant tout le fait de personnifier des héros, de leur rendre vie, de leur faire vivre des aventures imaginaires. C'est un jeu d'imagination, de voyage dans des mondes magiques et irréels, pas uniquement un jeu où l'on suit des règles. Je me fous complètement du fait qu'un personnage X soit plus puissant qu'un personnage Y, que telle classe est beaucoup plus puissante qu'une autre. Ça n'a pour moi aucune importance, car au bout du compte ça ne m'a jamais empêché d'avoir du plaisir à VIVRE mon personnage. J'aime que tous puissent apporter des choses différentes au groupe, car à la base c'est un jeu d'équipe, non pas un concours de qui est le plus utile au groupe.
Quand j'ai commencé à jouer à D&D, à 14-15 ans, comme tout jeune de cet âge j'aimais que mon personnage soit fort, qu'il tue le plus de monstres possible, et qu'il soit si possible le plus efficace du groupe. La portion
roleplay était moins importante dans les parties auxquelles je prenais part. Avec le temps, je me suis lassé un peu du
hack & slash, et après 20 ans de jeu, les expériences de jeu que je recherche doivent répondre à un besoin différent. Je veux que mon personnage soit utile, sans qu'il soit nécessairement puissant, je veux qu'il soit original, qu'il ait une personnalité et des buts propres, qu'il me permette de vivre une expérience de jeu, plutôt que d'uniquement combattre des monstres et voir des chiffres sur une feuille progresser. Certains de mes personnages sont orientés combat, d'autres pas du tout. L'important n'est pas que tout soit balancé, mais que l'on ait du plaisir à personnifier quelque chose d'intéressant, que l'on ait du plaisir autour d'une table entre amis.
Que les classes ne soient pas balancées, ça n'a aucune importance. Depuis le début de D&D, ça n'a jamais été le cas. Les classes étaient toutes très différentes, de par leur fonctionnement, leurs habiletés et leur puissance en combat. Avec la 4ième édition, les concepteurs ont souhaiter changer cela. Bonne chose? Ça dépend du point de vue. Certains trouvaient que le manque de balance était un problème et sont ravis de la nouvelle mouture, d'autres n'y voyaient aucun problème, et ne voient pas la nécessité de ce "besoin" de balance.
J'ai joué à bien d'autres jeux de rôle, et dans plusieurs cas les différentes classes offertes n'étaient pas nécessairement balancées, ou ne fonctionnaient pas de la même façon. Tous ces jeux seraient problématiques? Je n'y crois vraiment pas. Les différents jeux répondent à différents besoins, et différents joueurs y trouveront un intérêt différent, ou pas d'intérêt du tout. Que mon vampire soit moins bon en combat que celui de mon partenaire de jeu (World of Darkness: Vampire), que mon samouraï soit plus fort que celui de l'autre joueur ou qu'il se fasse damer le pion par le shugenja (Legend of the 5 Rings), que le Jedi puisse accomplir plus de choses qu'un simple Smugler (Star Wars), ça n'a aucune importance à mes yeux. Ça a de l'importance pour vous? C'est votre choix, c'est votre besoin, ce sont vos préférences.
À chacun ses goûts. À chacun son style. À la base, ce sont le maître et les joueurs qui déterminent si le jeu et ses règles leurs conviennent, s'ils y trouvent du plaisir, si leur intérêt est là. Ce ne sont pas des prétendus "besoins de balance" d'une règle non écrite qui viendront me dire qu'un système n'est pas valable. D&D, ce sont un maître de jeu et des joueurs qui passent du bon temps autour d'une table de jeu, pas des gens qui doivent suivre des règles balancées, structurées, immuables, et fonctionnant de façon parfaitement identique d'une classe à l'autre, sous peine de créer un problème dans le plaisir de jouer.
Et une chose que D&D a perdu avec la 4ième édition, c'est la versatilité qu'offrait la magie depuis le début de D&D. L'imagination qui pouvait être mise en oeuvre par un wizard illusionist, est l'exemple par excellence de ce qui m'apparaît la plus grosse perte de la 4ième édition. La magie fonctionnait de cette façon depuis les débuts, et avec la 4ième édition ça a changé. Je n'ai jamais eu de problème avec la magie, je n'ai jamais vu l'intérêt de changer le système. Vous avez des opinions différentes, c'est votre choix, c'est une question de goût. Ce n'est pas une question de "ce n'est pas balancé et ça DOIT être changé".
Pour ce qui est des
healing surge, personnellement je n'aime pas le concept, tout comme Eliana. Depuis le début, D&D c'est de la magie divine qui sert à guérir les blessures. Ça fait partie de ce qu'est D&D. Dans d'autres systèmes, ce sont d'autres principes. Je ne l,ai jamais vu comme un problème, et jamais dans mes parties un joueur ne s'est exclamé: "mon cleric ne fait que de la magie de guérison et j'aimerais pouvoir faire autre chose". Encore là, ça dépend du type de partie que l'on joue, et de l'intérêt des différents joueurs qui font partie de l'équipe.
Personnellement, je crois que la 4ième édition aurait dû porter un nom différent que "Dungeons & Dragons" car elle s'est éloignée à plusieurs égards de ce qui faisait D&D depuis ses débuts. C'est un jeu très différent, répondant à des intérêts différents. Point à la ligne.