Discussion: Saga Namurienne
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Vieux 2013-02-12, 15h01   #31
TheOneFoX
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Re : Saga Namurienne

La Lune Rouge, partie 3





Un appel de cor signifia la fin du raid et le ralliement des Cavaliers. Dans une cavalcade sablonneuse, ils s’éloignèrent dans la nuit avec leurs prisonniers et leur butin.



Au milieu du camp ravagé, parmi les flammes et les corps drapés, Zardak et Kaerun avait combattu dos à dos et virent avec bonheur l’attaque prendre fin. Sous les flèches d’Alek, le groupe d’envahisseurs s’éclaircissait un peu plus, abattant les guerriers montés en pleine course.



Kaerun vit alors arriver une silhouette courbé, se tenant la tête d’une main, arrivé vers lui d,un pas un peu incertain, comme s,il avait été assommé. C’était Cord.



-Ils ont eu Oreth!! cria ce dernier, ils s’enfuient avec Oreth!



Kaerun se retournas alors vers les cavaliers fuyards et vit lui aussi, la forme d’Oreth entravé d’un filet glissant à l’arrière d’un cheval à la course. Ses yeux se teintèrent d’une lueur rouge, exprimant sa rage.



Le Drake se retourna et siffla puissamment. Un bruit de sabot se fit entendre et il vit son grand destrier accompagné des autres chevaux du groupe venir à sa rencontre. Les Cavaliers avaient bien tentés de les emmener avec eux, mais à voir les lourds sabots du cheval de Kaerun teintés de rouge, on devinait qu’ils avaient opposés une résistance assez proche de celles de leurs maîtres. C’étaient des animaux fidèles, qui ne reconnaissaient aucun maître en dehors des leurs.





D’un bond, Kaerun sauta sur la selle de son destrier, rapidement imité par Cord et Zardak, qui enfourchèrent leur monture d’un bond. Alek vit la scène et se dépêcha de grimper su le sien pour suivre les trois aventuriers qui chevauchaient déjà à tombeau ouvert.





Dans un nuage de poussière, sous les encouragements des aventuriers, les chevaux poursuivirent ceux des Cavaliers des Sables. Ceux-ci avaient pris une avance de quelques minutes sur eux, mais étaient ralentis par leur butin. D’ordinaire, personne ne les avait jamais poursuivi de la sorte à la fin d’un raid.



Alek laissa la bride à son cheval et empoigna son arc. Il visa les pattes des chevaux en queue du peloton de cavaliers. Il devait bien viser, il ne voulait pas risquer de blesser les prisonniers. Sa cible choisie, il détendit la corde de son arc et laissa filer la flèche. Celle-ci se planta dans le haut de la cuisse droite du dernier cheval. Sentant une vive douleur, la bête fit une brusque embardée et propulsa son cavalier hors de sa selle. Devenu hystérique, le cheval se mit à bondir en tout sens. La deuxième flèche d’Alek l vint trancher net le fil reliant le filet qu’elle transportait à sa selle. Libre de poids, la bête s’égaya dans le désert et laissa Kaerun parvenir à la hauteur du filet pour en vérifier le contenu. Ce n’était pas Oreth, mais une femme en robe qui s’y trouvait. Prenant son épée, Kaerun trancha les mailles du filet au passage et laissa la prisonnière s’en extirper pour courir vers le campement.



Les Cavaliers s’aperçurent alors de leur présence et les reconnurent. C’étaient ceux qui leur avaient tenus tête durant le raid. Ces aventuriers leur avait infligé de terrible pertes et les avait obligé à quitter plus rapidement le camp. Ils n’étaient pas habitué à une tel résistance à leur égard. Tout les opposants qu’ils rencontraient étaient terrifiés d’avance et sans aucune expérience de combat. C’étaient la première fois qu’ils rencontraient des combattants de si haut calibre, qui ne les craignait pas et qui travaillait avec coordination. Mais en osant poursuivre les seigneurs du désert, il venaient de signer leur plus grave erreur.



Personne ne pouvait poursuivre les Cavaliers des Sables sans en payer le prix…







La cadence accélérait, les aventuriers se rapprochaient. Kaerun brandissait son épée dans les air en rugissant de défi, encourageant son destrier à augmenter l’allure. Il faut dire qu’à le regarder ainsi avec une telle rage dans les yeux, il avait de quoi impressionner. Les Cavaliers le regardèrent et jugèrent le moment opportun. Dans la cavalcade, ils commencèrent alors à chanter en chœur, laissant le vent porter leur voix dans le désert. Malgré le bruit des sabots, Kaerun parvint à entendre les mots du chant.


Seim-Hounn… Seim-Hounn


Zardak sentit le sable s’agiter autour de lui. La brise semblait s’intensifier de plus en plus. Les volutes de sables commençaient à se soulever. Inquiet, le mage rapprocha son cheval de celui de Kaerun et lui parla.



-Mon frère, le sable se soulève. Nous devons les rattraper au plus vite, sinon ils se cacheront dans un brouillard de sable.



-Tu as raison, frère. Ils connaissent mieux le terrain que nous. Nous devons nous dépécher avant que les éléments se mette contre n… Qu’est ce que c’est que ça? s’exclama le Drake



Devant les cavaliers, le vent se mit à tourbillonner étrangement, puis se déchaina pour former un mur de tourbillon fonça droit devant eux. Les cavaliers ne semblaient pas s’en inquiéter outre –mesure et continuait leur cavalcade, ignorant le mur de vent et de sable qui avançait droit devant eux.

Seim-Hounn… Seim-Hounn


Devant les aventuriers se présenta alors une vision tenant du miracle. Au moment ou le mur de vent allait happer cavalier et montures devant eux, celui-ci s’ouvrit à la manière d’une porte et laissa traverser sans encombre les Cavaliers des Sables avec leurs prisonniers et butin. Kaerun poussa alors son cheval vers la porte à toute vitesse.



Mais une fois le dernier cavalier passé, celle-ci se referma brutalement…



-Nonnn!! hurla le Drake . Fuyez, il va nous emporter!!



Horrifié, Kaerun stoppa brutalement son cheval et fit signe au autres de tourner. Mais, c’était trop tard. Avec la force d’un ouragan, la tempête s’abattit sur eux et les envoya voltiger, impuissants, dans un tourbillon de sables furieux. Ils perdirent toute notion d’espace et de temps, ballottés dans une furie de la nature, tentant de se protéger contre les grains de sables qui tentaient d’attaquer leurs yeux ou qui s’infiltrait par tous les interstices de leur corps.



Puis, ce fut les ténèbres…





Cord sentit soudainement un jet d’eau lui asperger le visage et nettoyer ses yeux irrités par d’innombrables grains de sables. En ouvrant les paupières, il découvrit qu’il était étendu sur le dos, à moitié enseveli dans le sable. Ses compagnons étaient à ses cotés, mais n,avait pas repris conscience encore.



Devant lui, un grand personnages encapé se tenait devant lui. D’autant que Cord pouvait voir, l’inconnu ne laissait absolument aucune parcelle de peau transparaître. Même son visage était entièrement masqué de bandelettes noires, tout hormis son œil gauche qui semblait être la seule partie visible de son corps. L’étranger arborait quantité de médaillon et de symboles relié par des chaines sur sa ceinture et son torse et semblait aussi bien armé, avec deux épées à sa ceinture et ce qui semblait être le manche d’une dague à demi caché dans ses habits. Cord voyait l’œil unique le regarder attentivement pendant qu’il reprenait ses esprits. Une gourde ouverte dans les mains gantés de l’inconnu laissait comprendre que son réveil lui était du.



-Qui êtes-vous? articula Cord


L’apparition répondit d’une voix étrange, comme si elle venait d’un plan éthéré. Une sorte de mélange entre le bas et l’aigu



Ce que j’étais, suis ou serai

N’importe que si vous y croiriez

Appelez moi Voyageur ou Marcheur

Car c’est ce qu’est ma vie à cette heure



-Quoi? Pourquoi parlez vous en vers? Demanda Cord



En conséquence de mes actions

J’ai fus l’objet d’une malédiction

Depuis, je dois errer caché

Espérant être un jour libéré



Mais là n’est pas la question

Et je vous demande sans affront

Les raison de votre passage

En ces terres évitées des voyages



Cord se sentait de plus en plus mal à l’aise devant cette apparition qui le toisait d’un seul œil, mais jugea qu’il valait mieux dire la vérité.


- Je poursuivais avec mes compagnons un groupe de Cavaliers des Sables qui ont enlevé l’un de nos amis. Nous avons été emportés par une tempête de sables et je ne me souviens plus de rien après cela. Mes compagnons ont t’il survécus?


L’apparition pointa alors des silhouettes étendus un peu plus loin à coté de grandes formes que Cord reconnu comme les chevaux.



Si c’est de ces gens dont vous parlez

À demi morts, je les ai trouvés et soignés

Comme vous, ils dorment encore profondément

Et leur réveil devrait survenir incessamment



Peu après ces mots, Cord vit effectivement les silhouettes de ses amis remuer, puis se réveiller en grognant. Kaerun fut le premier à se relever et dévisagea avec surprise le nouvel arrivant, portant instinctivement la main à la garde de son épée. Zardak et Alek se levèrent eux-aussi, déboussolée, et contemplèrent le Voyageur.



-Qui êtes-vous? demanda Zardak



L’homme masqué pointa Cord


La même question, nous nous la somme entreposés

Et j’ai pu comprendre les intentions dont vous êtes animés

Noble est votre cause, folie est sa poursuite

Aussi, je vous recommanderais de ne pas y donner suite



-Abandonner Oreth aux mains des Cavaliers? Alors ça, jamais! S’emporta Kaerun. Nous les poursuivrons en enfer s’il le faut, mais nous devons les retrouver.


L’homme répondit, très calme

À cette réponse, je m’attendais, il faut l’avouer

Aussi, peut-être pourrais-je vous assister





-Vous pourriez nous aider? Pouvez-vous nous indiquer l’endroit ou ils sont partis et comment les retrouver? Demanda Zardak




Le Voyageur répondit presque immédiatement



Aujourd’hui est un jour férié pour les Cavaliers

Car, c’est celui ou tous les clans font unité

Des centaines, ils sont, cachés par les sables

Pour échanger et marchander leurs biens comptables



Alors, comment pourrons-nous les retrouvez si ils sont si bien cachés? Demanda Kaerun.



Je vous accorderai mon aide pour le rejoindre

En échange d’une simple faveur des plus moindres.






Pendant ce temps, très loin de ces évènements, Oreth se réveilla douloureusement. Son corps souffrait d’avoir été aussi cavalièrement trainé sur le sol et saignait en plusieurs endroits de petites coupures et d’écorchures.





Le mage remarqua qu’on l’avait retiré de son filet pendant son sommeil et qu’on l’avait attaché à un grand poteau orné de divers motifs représentant des loups, la Lune Rouge et les Cavaliers des Sables. On lui avait retiré sa robe de mage et revêtu d’un simple pagne orné de motifs lui-aussi. Autour de lui, une grande agitation régnait. Oreth se rappelait de quelques dizaines de Cavaliers, mais pas de centaines comme il en voyait maintenant. Il était au beau milieu d’un très grand camp cerné de très grandes collines de roches abruptes.



À ses cotés, attaché sur d’autre poteau, Oreth reconnu d’autres prisonniers enlevés dans le camp de nomades, trois hommes et une femme. Ils étaient visiblement terrorisés, mais tentaient de le cacher en fier peuple du désert qu’il étaient.





Oreth remarqua soudainement un grande agitation dans la tente la plus proche. Il entendait le grognement d’un animal et visiblement énervé qui s’agitait avec force dans la tente. Sous les grognements, un homme masqué sortit de la tente et vint parler à un autre homme d’un habit rouge pourpre, occupé à vérifier les liens des prisonniers. Grâce à sa connaissance des langues, Oreth parvint à deviner ce qui se disait entre les deux hommes.Leur language était assez proche de celui des peuples du désert.



- Il est affamé et devient enragé. Si ça continue, il sera intenable durant la cérémonie, dit l’homme de la tente.



- Donne lui en un pour le calmer, le plus faible. Mais ne touche pas au mage, le Loup du Désert le veut pour lui. Dépêche-toi, la cérémonie est presque prête.



- Entendu, répondit l’homme.

Suite à ses mots, l’homme de la tente détacha l’un des prisonniers, qui se mit à pousser des cris de frayeur. Sans ménagement, il le fit entrer dans la tente. On entendit un nouveau cri d’horreur, puis le bourreau poussa le prisonnier au fond de la tente.

S’ensuivit un mélange horrifiant de grognements animaux et de cris de douleur, suivit d’un gargouillement indescriptible. Les cris s’éteignirent soudainement et Oreth vit une large coulée de sang filtrer sous la toile de la tente et s’absorber dans le sable au dehors.

Devant lui, l’homme en pourpre agita une cloche. Instantanément, tous les Cavaliers du camp quittèrent leur activité pour venir observer la scène qui allait suivre.


La cérémonie allait commencer.
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