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Vieux 2007-09-01, 13h44   #3
Talleyrand
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Date d'inscription: septembre 2007
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Re : [Unknown Armies] Always Low Prices!

À qui la faute?

Elle semble angoissée. Elle lui avoue que, depuis son arrivée à Indianapolis, elle l’a suivi. Jack demande des explications. Clara est pour le moins évasive. Elle lui explique qu’il y avait quelque chose dans son McMuffin et qu’elle le suivait pour mesurer les effets de ce quelque chose. Elle craint donc qu’elle soit en partie responsable de ses récentes mésaventures et veut faire amende.

Jack reprend son calme et lui demande de décrire ce qu’elle a vu. Elle lui explique qu’elle l’a suivi jusque dans l’auberge de jeunesse. Une quinzaine de minutes après son entrée, il serait ressorti, aurait fait un appel dans un téléphone public, puis se serait rendu dans une ruelle se trouvant à plusieurs blocs de là. Une camionnette blanche l’attendait là. Il y serait entré et serait ressorti, une vingtaine de minutes plus tard, avec une femme. Tous deux habillés de noir, ils se seraient rendus dans l’hôtel miteux où Jack s’est éveillé. Peu après, plusieurs coups de feu se sont fait entendre. Clara a vu l’homme quitter la chambre par la fenêtre, puis Jack.

Elle l’a ensuite suivi jusqu’à son repaire actuel et a décidé de l’aborder. Jack digère le tout, puis accepte à son tour de lui expliquer ce qui lui est arrivé. Clara en vient à la conclusion que les problèmes de Jack ne sont pas exactement de sa faute, que quelqu’un lui a magouillé l’esprit. Au contraire, elle croit que le McMuffin serait à l’origine de sa survie extraordinaire aux balles dirigées vers lui.

Elle accepte tout de même de l’assister une dernière fois avant de partir. Prenant la clé que Jack a trouvée, elle fait un appel de son cru. Après quelques minutes au téléphone, elle lui revient et lui donne l’adresse qui correspond à cette clé.

The Answer to Life, the Universe, and Everything…Not Really

L’adresse correspond à une maison particulièrement décrépite, dans une vieille banlieue de Chicago. Cogner à la porte ne donne aucun résultat, Jack fait donc le tour de la maison. Une fenêtre à l’arrière est ouverte, des indices laissent penser que quelqu’un est déjà passé par là récemment.

Il entre prudemment dans la maison. Le rez-de-chaussée semble inhabité depuis des années, poussiéreux et rempli de meubles abîmés. Jack se dirige donc lentement vers le sous-sol. Encore une fois, des indices indiquent qu’il suit les pas d’un autre intrus. À mi-chemin dans l’escalier qui mène au sous-sol, il l’interpelle.

La réponse, une voix masculine mélodieuse, lui arrive rapidement et l’invite à entrer au sous-sol. Il s’exécute.

La grande pièce dans laquelle il entre est pour le moins singulière. Les murs sont couverts se cartes de différentes régions des États-Unis sur lesquelles le tracé de certaines autoroutes a été surligné à l’aide de marqueurs de couleur. Éparpillés sur les tables se trouvent des tas de papiers, des atlas, des brochures publicitaires pour la compagnie Wal-Mart. Dans un coin de la pièce se trouvent un lit de camp et d’autres traces d’une occupation spartiate des lieux.

Au centre de la pièce se trouve un grand homme au crâne rasé et aux yeux pénétrants. Jack reconnaît immédiatement la silhouette de l’homme qui a fui la chambre d’hôtel où il s’est éveillé, l’homme qui a jeté un visage aux poubelles. « Tu es venu finir le travail? lui demande-t-il d’un air défiant.

-Je ne sais pas de quoi tu parles, lui répond Jack, sincèrement confus. »

L’homme au crâne rasé semble considérer cette réponse. Il l’observe avec attention, puis acquiesce silencieusement. Il s’empare lentement d’une pile de notes se trouvant à proximité et la glisse dans son manteau de cuir. Puis, il s’approche lentement de Jack. Une fois devant lui, il lève lentement la main vers son visage. Jack parvient à rester de marbre, n’affichant aucune peur. L’homme au crâne rasé lui souffle à l’oreille de ne pas entraver son chemin de nouveau, sinon il en paiera le prix. Puis, il quitte le sous-sol et la maison.

Jack reprend son calme et fouille sommairement le sous-sol. Parmi les atlas, il en trouve un, particulièrement usé, où sont indiquées les localisations de tous les Wal-Mart et McDonald’s des États-Unis. Des lignes lient certaines des positions, des chiffres sont griffonnés çà et là. Tous ces indicateurs convergent sur un point : la ville de Chicago. Jack empoche le livre, sans trop savoir pourquoi.

On cogne soudainement à la porte. Incertain, Jack remonte au rez-de-chaussée discrètement et jette un œil par la fenêtre. C’est un livreur de FedEx. Il répond à la porte, se faisant passer pour l’occupant des lieux. L’enveloppe qu’on lui tend contient un message laconique d’un certain « gopher333 ». L’individu en question semblait en contact électronique avec l’occupant de la maison. Il l’avertit de ne plus utiliser son courriel, qui serait compromis. En réponse à une requête récente – l’analyse d’une série de chiffres apparemment dénués de sens – il lui annonce qu’il a trouvé à quel site géographique correspondent ces informations : c’est un terrain autrefois vague de Chicago où sera bientôt inauguré le plus grand Wal-Mart en Amérique.

Perplexe, mais intrigué, Jack se dit qu’il est temps de quitter cette maison. En sortant, il jette un œil dans la boîte aux lettres. L’occupant de la maison a reçu une enveloppe : elle contient un formulaire d’application chez Wal-Mart…

Épilogue

« Et voilà mon histoire. » conclut Jack. Le barman lui verse un nouveau verre et s’en sert un également. Les deux hommes commencent à avoir la tête qui tourne, il se fait tard, le bar est presque vide.

Jack empoche le macaron sur lequel sourit toujours la mascotte du Mart. « À la prochaine mon vieux. » Il laisse quelques billets sur le bar et quitte l’établissement.

Fin de cette première session!
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Talleyrand
Le Vice au Bras du Crime

Campagne en cours: Always Low Prices! (Unknown Armies)
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