Serf
Date d'inscription: septembre 2007
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Re : [Unknown Armies] Always Low Prices!
Session 0.1- Are You Asleep?
Campagne: Always Low Prices!
Jouée le: 3 juillet 2007
Joueur présent: David (Jack Parr)
Ce face-à-face a été une bonne occasion de tester de nouveau les règles, de mieux les comprendre et les utiliser, mais aussi d'en apprécier la flexibilité!
Avant de commencer, nous avons d'ailleurs fait un petit test de combat entre Jack Parr et un "Stock Thug" ("Deuh."). Un coup de pied dans les couilles et une bouteille cassée plus tard, notre "Stock Thug" plaidait pour sa vie à genoux, mais pas sans avoir infligé d'assez sérieuses blessures à son adversaire. Au cours du combat, des règles pour ce coup de pied irrégulier, ainsi que pour le désarmement, ont été joyeusement testées.
« So, you work at the ‘Mart? »
Notre récit s’ouvre dans un bar enfumé. Un homme vient s’asseoir au bar et commande un verre de fort. Le barman s’exécute et essaie d’entamer une conversation. L’homme joue avec un petit macaron sur lequel se trouvent un smiley et le slogan « Always Low Prices! ».
« So, you work at the ‘Mart? de demander le barman en se servant un verre sur glace.
-Looks like it, de répondre l’homme avec un regard pesant. Il semble en avoir pas mal sur la conscience.
Quelque part dans la trentaine, il a l’allure d’un nomade. Ses vêtements, simples, usés, mais propres, ne dissimulent pas entièrement une carrure solide, mais nerveuse. Le barman, après une gorgée de whisky, invite son client à s’expliquer…
McMuffin ou McGuffin?
Retour en arrière. Notre homme, un dénommé Jack Parr, est en ligne dans un McDonald’s autoroutier. Le soleil n’est pas encore levé. Il a une heure à tuer en attendant l’homme qui le mènera à Indianapolis, sa prochaine destination. Il espère y trouver de l’emploi.
Il n’est pas seul. Attablée devant un cabaret où se trouvent les restes d’un déjeuner et de plusieurs cafés, une femme dans la jeune vingtaine semble elle aussi prête à reprendre la route.
Le caissier, un rouquin à la voix pleine d’un enthousiasme explosif, sert les quelques clients qui séparent Jack de la caisse puis lui donne sa chance. Il commande un café.
« Seulement un café? Peut-être qu’un petit McMuffin ferait du bien avec ça? » Jack hésite. « Allez! C’est aux frais de la maison! » Nouvelle hésitation. Finalement, l’enthousiasme du caissier a raison de ses résistances. Armé de ce repas et d’un café noir, il va s’asseoir pour consommer ce joyeux festin.
Covoiturage
Ed, qui a mené Jack jusqu’ici, vient le ramasser comme prévu vers sept heures. L’auto-stoppeuse du McDonald’s est également à l’extérieur. Ed accepte de la transporter elle aussi.
Une fois dans la voiture, une brève conversation permet de découvrir qu’elle s’appelle Clara. Prétextant la fatigue, elle s’assoupit dans le siège arrière, laissant Ed et Jack discuter de tout et de rien.
Ils arrivent éventuellement à Indianapolis, destination finale d’Ed et de Jack. Plantés sur un coin de rue, les deux auto-stoppeurs échangent quelques mots. Jack l’invite à l’accompagner, mais elle refuse, répondant avec ambivalence à la plupart de ses questions. Leurs chemins se séparent, pour le moment.
D’une chambre à l’autre
Jack trouve refuge dans une auberge de jeunesse. Heureusement, elle est peu fréquentée ce soir-là et il a la chambre à lui. Déposant ses trucs, il est heureux, après une bonne douche de pouvoir s’endormir pour une nuit réparatrice de sommeil…
Mais il n’en est pas ainsi.
Jack se réveille soudainement. Il est dos contre terre, sur un plancher couvert d’un tapis malodorant. Il se trouve dans une chambre d’hôtel miteuse. Il porte des vêtements sport noirs, et des gants. À quelques pieds de lui se trouve un corps féminin vêtu de même façon, mais lui tournant le dos. À quelques centimètres de sa main droite se trouve un revolver encore chaud. Entre les deux lits simples qui se trouvent dans la pièce se trouve un corps criblé de balles. La fenêtre de la chambre est ouverte.
Jack reprend peu à peu ses esprits. Inspectant son propre corps, il réalise que sa veste est percée en avant à quatre endroits et qu’à chacun de ces endroits se trouve un peu de sang. Passant ses mains sous sa veste, il est plus ou moins soulagé de constater qu’il n’est pas troué de balles. Enlevant la veste pour ce faire, il voit toutefois que trous du devant correspondent à des trous à l’arrière et à des impacts de balles dans le mur…
Il approche ensuite la femme. Un revolver se trouve aussi sur le sol près d’elle, mais, fait plus remarquable, son visage n’est plus couvert de peau! Une mâchoire en forme de rictus, des yeux globuleux, des muscles, de la chair et du sang : impossible de la reconnaître. Il la fouille et trouve dans ses poches la même chose que dans les siennes : une pièce de vingt-cinq sous.
Des bruits provenant de l’extérieur l’interrompent. Regardant par la fenêtre, il réalise que quelqu’un a descendu les six étages par l’escalier d’incendie et fuit maintenant dans la ruelle se trouvant en contrebas. Jack ne parvient pas à bien voir le fuyard, seulement sa silhouette, mais il le voit jeter quelque chose à la poubelle. Entendant des sirènes de police qui approchent, il fouille l’homme criblé de balles. Il trouve dans ses poches quelques billets et une clé sur laquelle est inscrit le nombre 42.
Sans attendre son reste, il suit l’exemple du fuyard et prend la poudre d’escampette par la fenêtre. Il regarde rapidement dans la poubelle… L’homme y a jeté le visage de la femme laissée derrière dans la chambre.
Dormez-vous?
Jack sait pertinemment que quelque chose ne tourne pas rond, mais il ne perd pas son sang-froid. Il retourne à l’auberge de jeunesse, se débarrasse de ses vêtements ensanglantés et prend une douche. Puis, il ramasse ses trucs et trouve refuge dans un autre hôtel. Écoutant la télé, il finit par voir aux nouvelles des rapports du double homicide, mais les reporters sont avares de détails. Il décide donc de dormir un peu.
Il se réveille soudainement, une quinzaine de minutes après s’être assoupi, avec l’envie inexplicable de composer un numéro de téléphone. Il vient pour le composer sur l’appareil se trouvant dans la chambre, mais opte plutôt pour un téléphone public se trouvant à l’extérieur.
Le numéro lui revient à l’esprit sans problème, même s’il n’en connaît pas l’origine. Au bout du fil, une voix synthétique finit par lui répondre, lui demandant : « Are You Asleep?
-The **** I am! »
L’interlocuteur de Jack raccroche. Il demeure perplexe lorsqu’une voix familière l’apostrophe. C’est Clara.
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