Discussion: Saga Namurienne
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Vieux 2013-02-12, 14h49   #13
TheOneFoX
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Re : Saga Namurienne

Une Saga Namurienne


Telle que racontée par Kaerun, guerrier Drake

Onzième entrée




Dès que nous atteignîmes la berge, nous dressâmes un campement rudimentaire et nous étendîmes pour la nuit, fourbus de nos aventures. Épuisé, je m’effondrai plus que je ne m’étendis sur ma couverture et sombra immédiatement dans le sommeil, à l’instar de Cord et Alek. Zardak reposa son esprit en étudiant le Grimoire de Karnak tandis qu’Oreth, assis les jambes croisées, se mit à léviter doucement, en une sorte de demi-sommeil pendant lequel il étudia soigneusement de son esprit les deux objets que nous avions trouvés pour identifier leurs origines.


L’’épée de trouvait être une vieille lame courte avec la capacité de revenir dans les main de son porteur une fois lancé. Le second, Un imposant marteau nimbé d’une aura bleuté se révelà quant à lui bien plus précieux : un puissant artefact nommé « Masse du Soleil-Rouge » autrefois utilisé par l’Ordre de chevalier du même nom afin de bannir le chaos. Nous en fîmes don à Cord, qui fit serment d’en être le champion désigné et je me munis plus tard pour ma part de l’épée courte iridescente.


Toutefois, comme à chaque nuit, mes cauchemars revinrent de nouveau me hanter, tourmentant mon esprit de visions d’horreur de mes parents morts, d’abîme de feu insondable et de cette présence inconnue qui semblait vouloir m’arracher mon âme


Toutefois, au lieu sombrer à nouveau dans la terreur de ce néant de flammes. Je me retrouvai cette fois dans un nouvel endroit. Celui-ci était nimbé d’un brouillard sombre, étrange et vivant, qui dansait en volutes autour de moi. Le sol semblait n’être qu’eau, sur laquelle je pouvais étonnamment marcher sans couler. Rien de cette endroit ne laissait transparaître un semblant de solidité, aucune terre, aucun arbre, que de l’eau et du vent brumeux.

Je fis quelque pas dans la brume, ne sachant aucunement ce que me réservait cet endroit. Soudain, j’entendis un son percer la nuée.


-Kaerun…


Me retournant, j’écarquilla les yeux de surprise en voyant la brume virevolter en un tourbillon qui se mélangea à l’eau et se transforma en une forme humanoïde qui prit forme en quelque instant. Devant moi se dressa alors un grand Drake aux écailles bleu, se tenant dans un harnois magnifiquement ouvragé et au visage noble. Réalisant en un instant à qui j’avais affaire je resta tétanisé de surprise.


-Tu me reconnais, n’est-ce pas, Kaerun?


-Sei..Seigneur Garados, dis-je en m’inclinant

-Oui, c’est bien moi, jeune Kaerun. Je sais ce que tu cherches. Tu le trouveras dans les Marais de la Désolation à l’ouest. Tu y trouveras la clé…

-La clé… Mais quelle clé, seigneur?


-La Clé… répéta alors une dernière fois Garados avant de disparaître dans les brumes.

À ce moment, je me réveilla d’un coup, en sueur sur ma couverture.

-Kaerun? me demanda Zardak. Que se passe t’il? Tes cauchemars ne te font pas autant d’effet normalement.


-Ce n’était pas seulement un cauchemar, mon frère, j’ai eu une vision. Une vision de notre Seigneur.


Zardak abandonna alors immédiatement sa lecture et vint s’asseoir près de moi.


-Une vision dis-tu? Peut te me la décrire


Je lui racontai cette partie de mon rêve dans les moindres détails.


-Très intéressant, mon frère, me dis Zardak. Il semblerait vraiment que tu aies reçu un message de la plus haute importance du Seigneur des Drakes lui-même. Nous devrions en faire notre prochaine destination sur l’heure.


-Mais pourquoi m’avoir parler à moi? Nombreux sont les Drakes plus valeureux que moi, Le Seigneur Akeraÿ par exemple.


-Les voies du Seigneur sont impénétrables, mon frère et lui seul juge de la valeur qu’il accorde aux êtres de cette terre. Par contre, si il a jugé bon de te laisser un tel message, je crois que tu devrais suivre cette direction.

-Tu as raison, comme toujours. D’ailleurs, Le soleil est en train de se lever. Réveillons les autres et mettons nous en route sur l’heure.


-Bien, mon frère. Ah oui, j’ai une bonne nouvelle. J’ai pu établir avec précision notre position actuelle grâce aux étoiles. Nous sommes tout juste à côté ce cette ville me dis t’il en me montrant un point sur la carte


-Excellent, nous en profiterons pour refaire nos provisions et faire réparer nos armures. Je crains qu’un long voyage ne nous attende encore une fois.


-Oui, nous ferions mieux d’être prêt. Allez, réveillons les autres.


Ainsi, après un court passage dans le village de Croneth afin de restaurer provisions et arsenal, nous étions en route vers les marais maudits dont m’avais parlé Garados, nos chevaux progressant sur une lande désolé.


- Et merde, grommelait Alek sur son cheval moi et ma chance… j’aurais pu naître noble et vivre aujourd’hui dans un luxuriant palais avec des dizaines de femme à mes pieds, au lieu de cela, me voilà en route avec une bande de cinglé vers les Marais de la Désolation, un lieu hanté si dangereux et si pourri que même les Chevaliers de Zanarius s’en éloigne. Mais qu’est-je fais au Dieux pour mériter cela?


-peut-être te plaindre sans arrêt ? tenta Cord, chevauchant à ses côtés. Au lieu de broyer du noir sans arrêt, si tu essayais de faire preuve d’un peu d’optimisme pour une fois?


-Optimisme? Merde, on va tous mourir dans un enfer d’eau croupie et de bestioles horribles et tu me demandes d’être optimiste?


- Tu as dis la même chose à Zangor et pourtant une fois la bataille finie, tu hurlais sur tout les toits « Je le savais, ces monstres ne peuvent rien contre moi, je suis invincible » tout en te promenant avec deux ou trois damoiselles. Prend ça comme une nouvelle occasion de ton « invincible courage et ta force divine », répliqua Cord, avec un grand sourire.


Piqué au vif, Alek grommela alors quelque chose d’incompréhensible et s’enferma dans un silence grognon.


-Nous sommes arrivés, déclara alors Oreth, apercevant alors les premiers marécages.

-Oui, répondit Zardak, je sens sur ces terres une puissante aura magique.



-et Maléfique, ajouta Cord, le visage redevenu sérieux et concentré.

Puis enfin nous pénétrâmes dans les Marais de la Désolation. Ceux-ci portaient bien leur nom : arbres morts et distordus, étangs d’eau noire et croupie, brume polluée et pestilentielle, l’endroit respirait la corruption et le Mal. Les chevaux étaient nerveux et n’avançaient qu’à contrecœurs dans cet environnement malsain, ne restant dans le chemin que grâce à notre solide poigne. Nous nous sentions fréquemment observé, croyant plus d’une fois distinguer des formes obscures et fantomatiques nous espionner dans le brouillard. Le plus terrifiant demeurait toutefois le silence ambiant, d’où il nous semblait percevoir parfois de déchirantes lamentations et des hurlements lointains.


Après près d’une heure de route dans ces marais, nous aboutîmes enfin dans un recoin quelque peu plus sec du marais où serpentait un petit sentier entre les arbres cadavériques. Le chemin était maintenant en pente quelque descendante et longeait un escarpement formant une sorte de petite falaise dominant le sentier. Déjà malodorante l’odeur du lieu était maintenant devenue véritablement fétide. L’air empestait la charogne et la pourriture.


-Je n’aime pas cet endroit, me dis-je alors, on dirait l’endroit parfait pour une embuscade

Avec reluctance, j’engageai alors mon cheval le long du sentier, bientôt suivit d’Alek, de Zardak, Oreth et Cord. Alerte et concentré à l’extrême, je tenais fermement la garde de mon épée, prêt à la libérer à la première occasion.


Mais tout arriva bien plus vite que je ne m’y attendais…


Nous entendîmes soudainement de nombreux bruits tout prêt de nous, avant que tout autour de nous ne devienne qu’un véritable chaos. Près d’un vingtaine de grand être vert trapus aux long bras armée de massue bondirent autour de nous en un instant, assaillant nos chevaux. D’un geste, je bondis à terre, épée dégainée, frappant les être les plus proches de moi. J’entendis le sifflement de la corde de l’arc d’Alek alors qu’elle venait de lâcher deux flèches sur un autre des monstres verts.


Abattant l’’un des monstres , je me retourna pour voir mes compagnons et vit Oreth commencer à préparer un sortilège, avant de le voir avec horreur se faire désarçonner par deux monstres sautant sur son cheval. Ceux-ci empoignèrent le mage vixen et en un instant disparurent avec lui dans les marais broussailleux.


Ayant aussi vu le triste spectacle, Cord hurla de rage en poussant son cheval, brisant le crâne de l’un des créature au passage


-Oreth!!! Non!!

Un cri guttural résonna alors et d’un coup, les monstres brisèrent leur attaque pour se disperser autour de nous dans les marais. Cord et moi tentâmes bien de les arrêter, frappant à grand coups dans la masse fuyante tandis que Zardak les bombardait de terrifiante décharge électriques. En désespoir de cause, Alek laissa filer une dernière flèche dans les bois, espérant toucher les porteurs d’Oreth.


Puis en un instant, tous nos assaillants avaient disparus… ne laissant comme témoins que quelques cadavres mutilés.


Nous lançant à leur poursuite, nous nous rendîmes bientôt à l’évidence : nous ne connaissions nullement ces marais contrairement à ces créature et notre progression ne nous permettrait jamais de rattraper ces créature aussi véloce et dans leur élément.


Nous entendîmes alors un faible son près de nous, comme un gémissement.


Fonçant à toute vitesse, nous découvrîmes bientôt l’une des créatures étendue au sol, sa jambe percé d’une flèche l’empêchant de se mouvoir. Immobile, sans le chaos qui nous empêchait de les distinguer auparavant, nous vîmes bientôt à quoi nous avions affaire : un Troll des marais. Ces créatures humanoïdes étaient cruelles et fétides et s’attaquaient souvent à des petits groupes. Elles étaient réputées pour être très difficile à tuer car possédant des capacités de régénération.


Nous apercevant, le troll blessé tenta désespérément de se remettre sur ses jambes, avant de se mettre à ramper frénétiquement, sa blessure se refermant chaque seconde. Ne voulant pas le laisser s’échapper, Alek lui tira deux autres flèches, dans les bras cette fois, avant que Zardak ne le cloue définitivement au sol, lui plantant sa guisarme dans la jambe.



Zardak parla alors, malgré les gémissements de douleur du Troll.

-C’est bizarre, les trolls ne sont pas des créatures appréciant généralement de prendre des prisonniers et encore moins d’accomplir des rapts éclair pour enlever spécifiquement quelqu’un. Hors ceux-ci visaient Oreth et l’ont désarçonné pendant que les autres nous occupaient, c’est un coordination plutôt étrange pour des créatures d’une réputation aussi barbaresque.


Cord s’avança alors


-Je vais le questionner, je comprends assez bien le goblinoïde généralement parlé par les trolls.


Se penchant alors vers le monstre, il l’empoigna solidement à la tête et le força à le regarder tout en usant du langage guttural et haché des trolls.


-Dis moi ce que je veux savoir et je te promet une mort rapide. Que voulez vous faire avec ce mage et où l’avez-vous emmené?


Le troll le regarda alors et lui cracha au visage, riant horriblement


Furieux, le prêtre empoigna son marteau et lui brisa d’un coup l’épaule droite en faisant hurler le monstre de douleur avant de broyer d’un deuxième tout le bassin du troll.


-Répond moi, sinon je te brise tout entier en petit morceau avant de te tuer, espèce d’atrocité. Maintenant, dis moi ce que vous voulez de ce mage et où vous l’avez emmené.

Ayant visiblement compris le message, le troll lança alors une suite de grognement et de cris gutturaux.


-Lui être spécial. Chef vouloir lui, mais pas savoir pourquoi. Emmené lui à château. Pas loin…


-Pas où est ce château, dis le moi


-Par là, gémit le monstre en pointa de son seul bras valide la direction où étaient partis les trolls. Pas loin. Vous mourir là-bas. Beaucoup copains comme moi très fort et Chef avec peau qui brille, très fort.


Voyant que le monstre ne lui en apprendrait pas plus, Cord se leva.


-Merci, maintenant voici la délivrance promise, repose en paix.


Le prêtre acheva alors rapidement le troll d’un coup à la tête, laissant par la suite Zardak enflammer sa dépouille.


- Il dit qu’ils l’ont emmené dans un château pas loin d’ici, mais il ne sait pas pourquoi. Il a marmonné quelque chose à propos d’un chef à la peau brillante qui trouvait Oreth spécial.


Alek revint alors vers nous


-Je crois qu’on n’avait même pas besoin de lui demander la direction, regardez!


Regardant l’endroit que nous indiquait Alek, nous vîmes des dizaines de grandes empreintes bien visibles dans la boue nous menant dans la direction pointé par le mourant. Visiblement, les trolls avaient acquis davantage de coordination, mais ignorait encore tout de la dissimulation des traces.
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