Discussion: Saga Namurienne
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Vieux 2013-02-12, 14h44   #3
TheOneFoX
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Re : Saga Namurienne

Une Saga Namurienne

Telle que racontée par Kaerun, guerrier Drake

Seconde entrée




Le maire était habituellement un homme affable, souriant et ouvert au citoyen. Toutefois, lors de notre audience, son visage aux traits tirés trahissait son inquiétude pour sa Cité. Chaque nouvelle attaque emportait avec elle son lot de dégâts et quelques uns des rares gardes protégeant la ville avait payé de leur vie la protection de Zangor. Dans une situation comme celle-ci, chaque perte d’une vie humaine était toujours de trop.

Le maire nous reçut tout de même et tenta de se composer un visage souriant pour se faire rassurant. Sa position exigeait de lui une grande force de caractère et il ne pouvait se permettre d’avoir l’air abattu par les évènements.


-Bonjour, que puis-je pour vous? Nous demanda le maire

-Nos salutations à vous, dit Zardak. Nous venons d’arriver dans la région et nous aimerions savoir si vous pourriez nous éclairer quelque peu sur les évènements frappant cette ville. Nous sommes des aventuriers relativement expérimentés et je crois que nos talents pourraient vous être utiles.


-Ahh, ma parole, ce doit être Aerbethos lui-même qui vous envoit! Se réjouit soudainement le maire. Comme vous avez pu le constater de vous-mêmes, notre situation est plutôt critique. Si vous voulez bien vous apporter votre aide, je vous dirai tout ce que je sais et je serai même prêt à vous offrir un grande récompense si vous parvenez à mettre fin à ces attaques.

-Nous acceptons avec joie, nous ne pourrions de toute façons pas continuer notre route avec ce siège, répondit Oreth.


L’entente fut ainsi conclue, nous avions une nouvelle mission. Le maire nous dit alors ce qu’il savait.

-Ça a commencé, il y a près de deux semaines. Nous avions remarqué une croissance inhabituelle du nombre de gobelins, orks et autres dans les parages. Cela devenait assez inquiétant, d’autant plus que toutes nos armées sont parties dans le sud pour combattre. Puis, les caravanes de vivres ont cessés d’arriver, plus personne ne pouvait ensuite sortir sans être attaqué. Ensuite, les attaques ont commencés, il y a de cela une semaine, toute sous la forme de petits raids visant nos réserves d’eau ou de nourritures. Celle d’aujourd’hui était la plus ambitieuse que nous ayons reçu jusqu’ici et d’après ce que j’ai entendu, je me dois de vous remercier de votre aide.

-Cela est tout naturel, l’arrêta Cord. Toutefois, comment expliquer que nous ayons pu entrer sans encombre dans la Cité? Aucun gobelin ou autre n’a tenté de nous attaquer, se demanda le prêtre.

-Je suppose qu’avec les armées parties au sud, il ne s’attendait pas du tout à voir arriver cinq guerriers équipés de pied en cap et montés sur de grands destriers de bataille, répondit le maire, un sourire en coin. Les gobelins sont agressifs et stupides, mais je crois qu’ils ont préféré vous laisser passer par crainte de mourir sous vos sabots. Nul doute toutefois qu’ils seront mieux préparés à votre prochaine sortie et qu’ils risquent de venir vous chercher noise, nous avertit t’il, redevenant plus sérieux.

-Bien, mettons nous donc en route, déclarais-je afin de prendre congé. Vous n’auriez pas une petite idée toutefois d’où ces attaques pourraient venir?


-Non, malheureusement, répondit le maire

-Nous trouverons de nous-mêmes alors, répondis-je. En route!


Nous sortîmes alors de la mairie et nous dirigeâmes vers l’auberge du Cheval Blanc, dans laquelle nous avions passé la nuit, et qui nous semblait le lieu idéal pour élaborer notre plan d’enquête. C’est ainsi qu’une fois installé dans notre quartier général de fortune, Zardak sortit de sa sacoche de tunique une carte de Namur soigneusement protégé d’un étui et la déroula avec précaution sur la table de la chambre, dévoilant dans tout sa magnificence notre contrée.

-Nous sommes ici, dit Zardak en pointant un cercle représentant Zangor sur la carte. D’après ce que j’ai entendu et vu, les attaques semblaient provenir de l’Ouest.

-C’est tout à fait vrai, répondis-je. Toutefois, il n’y a aucune ville d’importance à l’Ouest à des miles à la ronde, ni aucune caverne de tailel suffisante pour abriter un tel nombre de Gobelin. Il y a bien des mines un peu plus loin, mais elle sont à moins cinq jour de voyage à cheval.

-Un point vous a échappé, je le crois, dit alors Oreth. Voyez cette forme, tout juste à proximité de la ville, dit il en indiquant un point sur la carte à proximité de Zangor.

Zardak, Cord et Kaerun se penchèrent alors pour regarder de plus près.

-Ce point, mais c’est le vieux château des Denethors, dit-je. Cela doit faire près de cent ans qu’il est tombé en ruine. Ce n’est plus qu’un tas de pierres rongés par l’érosion et ensevelie sous la végétation.

-C’est ce que l’on veut laisser croire, rétorqua Oreth, mais as-t’il vraiment été exploré depuis la chute des Denethors? Je crois qu’il serait payant d’y effectuer une petite visite.

Zardak réfléchit alors à voix haute

-Le château des Denethors…bien sur! C’est l’endroit rêvé pour établir un camp de siège et coordonner des attaques, d’autant plus que personne n’y est allé depuis près de vingt ans.
-Vingt ans, s’exclama Cord? Mais il n’est qu’à quelques miles d’ici! Comment les habitants de Zangor n’ont t’il pas pu s’en rendre compte?

Ce fut Zardak et son immense connaissance de l’histoire namurienne qui apporta la réponse.

-Les Denethors ont été une des familles les plus haïs de Zangor et le mauvais souvenir qu’ils ont laissé doit encore marquer les esprits des habitants, même après toute ses années. Le château a été détruit, mais je crois qu’il évoque pour eux trop de cuisants souvenirs pour avoir été un objet de tourisme. Je crois en fait qu’ils l’ont tout simplement laissé en oubli comme relique du passé.


-Parfait! Nous savons donc par où commencer notre enquête, répondis-je et j’ai la nette impression que nous trouverons quelques réponses dans ce vieux tas de ruines. Allons, en route!

Alek, qui sommeillait doucement sur l’un des lits de la chambre se réveilla brusquement.

-En route? dit t’il en deux bâillements. Mais ou allons-nous?

-Explorer en détail un vieux château laissé à l’abandon depuis près de 100 ans. Passionnant non? lança Cord

Alek gémit et laissa retomber brutalement sa tête sur le lit

-Et merde, je savais que j’aurais du rester couché ce matin. Pourquoi ne peut t’on pas laisser cela aux archéologues?

-Il n’a jamais été exploré, peut-être regorge t’il des vieux trésors des Denethors? tenta le prêtre

Alek se leva soudainement d’un bond et s’exclama

-Merde que vous êtes lent! C’est pas possible prendre autant de temps pour vous préparer. Qu’est-ce que vous attendez ? Allons y !











Ce fut ainsi que quelques minutes plus tard, après un court passage au marché pour acheter des vivres, cinq destriers de guerre jaillirent au galop hors des portes de Zangor , emportant sur leur selles un même nombre d’aventuriers poussé par l’appel de l’aventure. Cette fois, un certain nombre de gobelins jaillirent hors du bois et tentèrent de nous signifier de stopper nos montures. Toutefois, il constatèrent rapidement qu’il n’était pas de taille à tenter de stopper cinq destriers lancés au galop et les plus rationnels s’écartèrent à toute vitesse du chemin pour sauver leur vies, les autres, moins chanceux ou plus stupides, mourant d’une mort douloureuse sous les sabots ferrés de nos chevaux.


Quelques gobelins cachés tentèrent alors de nous moucher de leurs arcs, mais la surprise de notre sortie avait joué en notre faveur et avant qu’il ait pu ajuster leur tir, nous étions déjà hors de portée. Frustrés, les gobelins abandonnèrent et se précipitèrent pour aller soulager leurs congénères morts des quelques possessions que ceux-ci pouvaient encore posséder.


Le voyage durerait environ trois jours, le château étant au beau milieu d’une forêt relativement dense, ce qui limitait grandement la vitesse de notre progression. Au bout d’un moment, le couvert des arbres se rétrécit encore un peu plus et nous força à mettre pied à terre pour continuer. Le soleil déclinait rapidement et obscurcissait considérablement les environs.

-Soyons prudent, dit Cord, fermant la marche. Cette forêt doit grouiller de créatures qui ne nous seront pas toutes amicales.

-Quels genres de créatures? Demanda Alek

-Si je me fie à mes lectures sur le sujet, répondit Zardak, sûrement quelques loups,des ours, des araignées géantes et peut-être des trolls, bien que ceux-ci vivent plus à l’Ouest.

-Génial, grommela Alek

Ouvrant la marche, j’entendis soudainement un petit bruit percer le feuillage. Comme une sorte de cliquetis intermittent. D’un geste de la main, je fis signe aux autres de stopper la marche et lâcha la bride de mon cheval pour aller voir vérifier l’origine de ce bruit.

-Kaerun, ou vas-tu? Demanda Zardak

-J’ai entendu quelque chose, je vais juste vérifier

Le cliquetis s’intensifia alors que je me rapprochais, je dégainai mon épée.

Puis soudainement, entre deux arbres, je vis quelque chose. C’était presque invisible disposé de la sorte, mais mes expériences d’aventuriers m’avait appris à me méfier de tels endroits. Du bout des doigts, je toucha ce que je venais de voir.

C’était grand, presque translucide et très collant. Pas de doute, c’était une toile d’araignée.

Puis soudainement, j’entendis très nettement le cliquetis derrière moi…

-Attention, Kaerun! Me hurla Zardak

Me retournant d’un mouvement, je vis alors les crochets d’une grande araignée faisant près d’un mètre foncer vers moi.

On entendit un sifflement, suivit du bruit mat d’un corps qui tombe.

Tranchée littéralement en deux, l’araignée poussa un dernier gémissement plaintif avant de rendre l’âme. L’épée avait été plus rapide qu’elle…

J’entendis alors un second bruit derrière moi… À toute vitesse, je pivota et lacéra du même mouvement une deuxième arachnide venue porter secours à sa congénère. Celle-ci s’effondra, sciée en morceaux par le passage de la terrible lame.

J’attendis un moment, mais plus rien n’osa approcher. Je nettoya ma lame maculée de sang arachnéen et retourna auprès de mes compagnons.

-Joli coup! Me lança Cord, levant le pouce

-J’ai horreur de ces trucs, répondis-je, dégoûté. Allons en route!

Le reste du voyage se déroula sans encombre, et à la fin du troisième jour, la forêt s’ouvrit devant nous sur une large clairière au milieu de laquelle trônaient les ruines du château des Denethors.

C’était la nuit et seule la lune baignait les ruines du château de ses rayons, l’entourant d’une aura sinistre qui cadrait parfaitement avec sa réputation. De la forteresse autrefois redoutable ne demeurait plus aujourd’hui debout que le donjon, érodé en plusieurs endroits et couvert de petites brèches laissant voir l’intérieur par lesquelles s’était engouffré vignes et lierres. Le tout respirait l’abandon et ressemblait à mon sens à une pierre tombale géante. Oreth attira alors notre regard sur un détail qui détonait singulièrement de l’ensemble.

De l’une des brèches au ras du sol, une lumière tremblotante filtrait à travers le couvert de végétation. Plus étonnant encore, nous parvenions à saisir des bribes de voix discutant derrière les murs de la forteresse.

Le château était habité! Nous avions raison!


Désireux de voir de plus près, nous laissâmes nos chevaux sous le couvert des arbres et nous approchâmes silencieusement de la paroi, mené par Alek, notre spécialiste de l’infiltration. À la recherche d’une porte, nous longeâmes le mur jusqu’à en atteindre le coin. C’est alors que d’un même mouvement, nous nous collâmes sur le mur, retenant notre souffle.

Nous avions entendu des pas qui approchait…


D’un même mouvement, nous nous collâmes contre le mur le plus discrètement possible et attendîmes de voir ce qui allait surgir du coin.


Cachés dans l’ombre, nous vîmes alors passer une troupe de gobelins armés de sabres et de torches, menés par la poigne solide d’un gnoll. Ceux-ci semblait en patrouille et parcourait de long en large les murs afin de s’assurer qu’aucun intrus ne tentait de grimper aux murs pour entrer dans le vieux donjon. Dans quelques secondes, leurs torches éclaireraient notre emplacement comme en plein jour et nous serions repérés!


En un instant, Oreth évalua la situation et se concentra profondément , ayant choisi l’action à entreprendre. Ses lèvres murmurèrent alors quelques/1000 D'image sans que nous n’en comprenions aucun. Seul Zardak comprit ce que le mage vixen allait faire.

Instantanément, un son mystique semblable à un hululement fantomatique jaillit des buissons à une dizaine de mètre derrière les gobelins. D’un mouvement, le gnoll stoppa sa troupe, tout juste avant de nous voir et tendit l’oreille pour écouter. Le son se fit plus insistant, se mêlant à des bruits de branches se cassant et craquant.

Intrigué, le gnoll fit faire un demi-tour rapide à sa troupe et la mena en direction des buissons, l’éloignant de nous. Les gobelins, quelques peu effrayés par ses sons fantomatiques, rechignèrent un peu, mais le fouet du gnoll ramena sa troupe à l’ordre, l’enjoignant à avancer.

Alek vit son moment arriver et encocha son arc. Oreth, content de l’effet de son sortilège de bruit fantôme, voyant qu’Alek préparait son arc, augmenta quelque peu l’intensité du son.

La première flèche siffla… le dernier gobelins de la file tomba sans un cri, étouffé par le trait en travers de sa gorge. Une deuxième pointe parti alors, fauchant un deuxième goblin e arrière de la file. Aucun de ses autres congénères n’avait rien remarqué, le bruit fantome masquant à la perfection la tuerie silencieuse.

À une vitesse défiant l’imagination, le demi-elfe encocha à nouveau et abattit deux autres gobelins, réduisant ceux-ci à trois en sus du Gnoll. L’un des morts fit toutefois un peu plus de bruit en tombant et le gnoll, intrigué, se retournant.

Mais avant même qu’il ait pu sonner l’alerte, deux traits lui percèrent le visage, le laissant s’écrouler au sol dans un bruit mat.

Voyant le meurtre du gnoll, les gobelins s’affolèrent et tentèrent de sonner l’alarme. Bien mal leur en pris, car le marteau de Cord broya impitoyablement le crâne du premier, le plantant presque dans le sol comme un piquet et mon épée faucha d’un seul coup les deux derniers en un même et terrible coup.


Nous attendîmes alors, nous attendant à ce que l’alarme ait été sonné. Toutefois, rien à L’intérieur de la forteresse ne laissait croire qu’on avait entendu bruit du massacre de la patrouille. Cachant les corps dans les buissons, nous arpentèrent le reste du mur et découvrir l’entrée, une large trouée à la base du mur en ruine, laissant pénétrer dans le sous-sol du donjon. Celle-ci était gardée par deux gobelins, rapidement et silencieusement abattus par Alek.

Cord regarda l’entrée et nous dit alors avec un petit sourire malicieux

-Croyez-vous que ça les dérangera beaucoup si nous nous invitons de la sorte?

-Il n’y a qu’une façon de le savoir, dit Zardak en franchissant l’ouverture…
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